Quelle qualité de l'air en région Hauts-de-France ?
Quelle qualité de l'air en région Hauts-de-France ?
Retrouvez sur cette page les données qualité de l'air de la région Hauts-de-France des dernières années.
L'air au quotidien
- Quels ont été les indices de la qualité de l'air ?
- Combien d'épisodes de pollution a connu la région ?
Quels principaux polluants ai-je respirés ?
- NOX, O3, PM10, PM2.5 qu'est-ce que c'est ?
- Visualisez les cartes de concentrations ?
- Quelles évolutions des concentrations depuis 10 ans ?
- Les valeurs mesurées respectent-elles la réglementation ?
Quels sont les polluants émis ?
- Quelles émissions par secteur ?
- Quelle évolution des quantités émises depuis 2008 ?
L'air au quotidien
- Quels ont été les indices de la qualité de l'air ?
- Combien d'épisodes de pollution a connu la région ?
Quels principaux polluants ai-je respirés ?
- NOX, O3, PM10, PM2.5 qu'est-ce que c'est ?
- Visualisez les cartes de concentrations ?
- Quelles évolutions des concentrations depuis 10 ans ?
- Les valeurs mesurées respectent-elles la réglementation ?
Quels sont les polluants émis ?
- Quelles émissions par secteur ?
- Quelle évolution des quantités émises depuis 2008 ?
Quelle qualité de l'air au quotidien ?
L'indice Atmo
L'indice de la qualité de l'air est calculé quotidiennement, pour chacune des 3790 communes de la région, à partir de 5 polluants (dioxyde d’azote NO2, ozone O3, dioxyde de soufre SO2, particules PM10 et PM2.5). Cet indice journalier est représentatif de la pollution ambiante, dite "pollution de fond". Il ne prend pas en compte les phénomènes de proximité (automobile et industrielle), ni les polluants non réglementés, les particules ultrafines ou les pollens.
L'indice Atmo est calculé de la même manière par chaque observatoire de l'air en France.
Pour chacun de ces polluants, un sous-indice est calculé sur une échelle de 1 (bonne qualité de l'air) à 6 (extrêmement mauvaise). Le plus élevé de ces 6 sous-indices détermine l'indice Atmo de la journée.
Les polluants respirés
Une concentration de polluants, qu’est-ce que c’est ?
Les concentrations qualifient l’air que l’on respire. Elles correspondent à des quantités de polluants présents dans l’atmosphère exprimées en masse par mètre cube d’air. Il existe 2 principaux moyens pour les déterminer :
- la mesure en un point précis du territoire, via les mesures des stations de surveillance de la qualité de l’air, qui permet de connaître en temps réel ou en différé les concentrations d’un polluant donné,
l’estimation par la modélisation (modèle fine échelle régionale), qui permet d’avoir une cartographie de l’état de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire pour un polluant donné, via les cartes horaires, journalières et annuelles de la qualité de l’air.
4 principaux polluants vous sont présentés dans la suite de ce bilan :
- Le dioxyde d’azote NO2 : gaz toxique qui pénètre profondément dans les poumons et irrite les bronches. C’est un polluant dit « local », ses concentrations varient fortement d’une station de mesure à une autre. Le dioxyde d’azote est un polluant primaire (émis directement par des sources identifiées) et est un bon traceur du trafic routier.
- L'ozone O3 : gaz qui provoque de la toux, des altérations pulmonaires et des irritations oculaires. C’est un polluant dit « régional » car il peut se transporter sur de longues distances, ses concentrations sont relativement homogènes sur une large zone. Ce polluant secondaire n’est pas émis directement par des sources mais formé, à travers des réactions chimiques, à partir d’autres polluants primaires dans l’atmosphère. L’ozone troposphérique (du sol à environ 10 km d’altitude) nuit à la santé et la végétation, il n’est pas à confondre avec l’ozone stratosphérique qui filtre les rayons UV néfastes du soleil (couche d’ozone). Il s’agit de la même espèce chimique mais située à des altitudes différentes (troposphère et stratosphère).
- Les particules sont des éléments solides et/ou liquides en suspension dans l’air issues de sources anthropiques et naturelles. C’est un mélange complexe d’espèces chimiques (carbone suie, composés organiques/inorganiques, métaux, etc.) d’origine primaire (directement émises) et secondaire (formées par réaction dans l’atmosphère). La durée de vie relativement longue et la multiplicité des sources rendent difficile l’origine des particules. Cependant certains traceurs chimiques permettent d’appréhender la prédominance de certains secteurs émetteurs (agriculture, résidentiel, transports routiers, etc.). Les particules ont des concentrations relativement homogènes sur la région en raison de leurs sources multiples. Certaines particules peuvent avoir des propriétés mutagènes et cancérigènes selon leur composition et leur taille.
- Les particules PM10 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 10 micromètres.
- Les particules PM2.5 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 2.5 micromètres.
Valeurs réglementaires
Elles sont définies dans des directives européennes qui sont déclinées en droit français par des décrets ou des arrêtés.
Valeur Limite : valeur réglementaire à ne pas dépasser, afin d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé ou l’environnement
Valeur Cible : valeur réglementaire à atteindre dans un délai donné, afin d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé ou l’environnement
Objectif Long terme - OLT : niveau à atteindre à long terme et à maintenir, afin d’assurer une protection efficace de la santé
Objectif de qualité : niveau à atteindre à long terme et à maintenir, afin d’assurer une protection efficace de la santé et de l’environnement
Recommandation OMS - Organisation Mondiale de la Santé : recommandation au-delà de laquelle une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine
Les concentrations de polluants face à la réglementation
Qu'est-ce que la réglementation sur l'air ambiant ?
Ce sont des valeurs de qualité de l’air ambiant, soit une limite quantitative d’un polluant dans l’air.
L’Union Européenne (UE) publie via des directives européennes les valeurs de qualité de l’air ambiant. Le Parlement Européen définit des valeurs réglementaires sur la pollution en air ambiant dans des directives, qui sont déclinées en droit français par des décrets ou des arrêtés. Ces textes imposent une évaluation de la qualité de l’air sur la base de méthodes et critères communs et fixent des objectifs sanitaires et environnementaux, dont des valeurs contraignantes de concentrations à ne pas dépasser. En cas de non-respect des directives, l'Etat membre s'expose à des sanctions de la part de l'Union Européenne.
En 2023
3 polluants ne respectent pas les valeurs réglementaires (comme en 2022) :
- Particules PM2.5 : l'objectif de qualité (10 µg/m3 en moyenne annuelle) n'est pas respecté
- Ozone O3 : les objectifs long terme pour la santé et la végétation (120 µg/m3 en moyenne sur 8 heures glissantes et 6 000 µg/m3.h) ne sont pas respectés
- Nickel : la valeur cible (20 ng/m3 en moyenne annuelle) n'est pas respectée
Quel bilan ?
Le respect des valeurs réglementaires en région Hauts-de-France depuis 10 ans
La mesure annuelle de polluant est représentative uniquement si le taux de couverture des données horaires associé est valide. Les valeurs réglementaires pour un territoire sont donc fonction de la validité des mesures.
Le nickel (Ni) fait l'objet d'un dépassement de la valeur cible en 2023 dans les Hauts-de-France. Ce dépassement est récurrent sur la Communauté d'Agglomération Béthune Bruay Artois Lys Romane à Isbergues depuis le début des mesures en 2016.
La valeur cible du benzo[a]pyrène (B[a]P]) n’a pas été respectée en 2017 sur la Communauté Urbaine de Dunkerque.
L’ozone (O3) dépasse l’objectif long terme depuis les 10 dernières années. La valeur cible a également été dépassée en 2019 (Nord) et 2020 (Nord et Pas-de-Calais) dans les Hauts-de-France. Ce sont les territoires de la Communauté d'Agglomération de la Porte du Hainaut, de Douaisis Agglo, de la Communauté de communes Cœur de l’Avesnois et de la Communauté Urbaine d'Arras qui ont été concernés durant ces années.
Depuis 2014, aucun dépassement de la valeur limite journalière pour les particules PM10 n’a été constaté et l’objectif de qualité est respecté.
Concernant les particules fines (PM2.5), l’objectif de qualité est dépassé sur une grande partie de la région Hauts-de-France depuis 2014.
Pour les autres polluants mesurés sur la région, aucun dépassement des valeurs réglementaires n’a été constaté sur les 10 dernières années :
- Arsenic (As)
- Benzène (C6H6)
- Cadmium (Cd)
- Monoxyde de carbone (CO)
- Dioxyde d’azote (NO2)
- Plomb (Pb)
- Dioxyde de soufre (SO2)
Quels sont les polluants émis ?
Les émissions, c’est quoi ?
Quelle différence avec les concentrations de polluants ?
Les émissions de polluants correspondent aux quantités de polluants directement rejetées dans l'atmosphère par différentes sources. Elles sont estimées par Atmo Hauts-de-France pour une année donnée et sont exprimées en tonnes (années disponibles 2008, 2010, 2012, 2015, 2018, 2020 et 2021).
Chaque secteur possède des sources d’émissions spécifiques en fonction de son activité mais une source peut émettre plusieurs types de polluants.- Les concentrations de polluants caractérisent la qualité de l'air que l'on respire indépendamment de leur source d’émission, et qui s'expriment le plus souvent en microgrammes par mètre cube (µg/m3).
Émissions par secteur
Les émissions sont estimées par Atmo Hauts-de-France pour une année donnée et sont exprimées en tonnes (années disponibles 2008, 2010, 2012, 2015, 2018, 2020 et 2021). Chaque secteur possède des sources d’émissions spécifiques en fonction de son activité. Une source peut émettre plusieurs types de polluants.
La répartition sectorielle des émissions en région Hauts-de-France
Oxydes d’azote NOx : 75,2 kilotonnes produites en 2021
- 1er émetteur : transports routiers (39 % du total des émissions de NOx)
- 100 % des émissions de ce secteur sont liées à la combustion de carburant
- 2nd émetteur : industrie (21 % du total des émissions de NOx)
- Les sources sont multiples : combustion d’énergies, procédés énergétiques, engins spéciaux, etc.
Particules PM10 : 27,2 kilotonnes produites en 2021
- 1er émetteur : secteur agricole (36 % du total des émissions des PM10)
- 91 % des émissions de ce secteur sont liées au travail de la terre, aux récoltes et au passage des engins agricoles
- 2nd émetteur : résidentiel (23 % du total des émissions des PM10)
- 78 % des émissions de ce secteur ont pour origine l’utilisation du chauffage au bois
Particules PM2.5 : 14,7 kilotonnes produites en 2021
- 1er émetteur : résidentiel (41 % du total des émissions des PM2.5)
- 78 % des émissions de ce secteur ont pour origine l’utilisation du chauffage au bois.
- 2nd émetteur : industrie (17 % du total des émissions des PM2.5)
- 75 % des émissions de ce secteur sont liées aux procédés de production de la sidérurgie et des houillères
- 75 % des émissions de ce secteur sont liées aux procédés de production de la sidérurgie et des houillères
Ammoniac NH3 : 37 kilotonnes produites en 2021
- 1er émetteur : secteur agricole (95 % du total des émissions d’ammoniac)
- 67 % des émissions de ce secteur sont liées à l’utilisation des engrais azotés sur les cultures.
Objectifs régionaux
Le Plan national de Réduction des Emissions de Polluants Atmosphériques (PREPA) fixe à l’échelle nationale des objectifs de réduction à l’horizon 2030 (par rapport à 2005) pour 5 polluants. Ces objectifs, déclinés sur la région des Hauts-de-France, sont comparés aux évolutions observées sur la période 2005-2020 pour 4 polluants : NOx, PM10, PM2.5 et NH3.
Rappel des objectifs du PREPA :
- Dioxyde de soufre SO2 : - 77 %
- Oxydes d’azote NOx : - 69 %
- Composés organiques volatiles non méthanique COVnM : - 52 %
- Ammoniac NH3 : - 13 %
- Particules PM2.5 : - 57 %*
* Utilisation de l’objectif PM2.5 pour les PM10 (pas d’objectif défini au niveau national)
Évolution des émissions
Oxyde d'azote - NOx
La baisse amorcée des émissions de NOx est plus importante que celle attendue pour atteindre l’objectif défini pour 2030. Cette tendance doit donc être poursuivie sur les prochaines années..
Particules - PM10
La baisse amorcée des émissions de PM10 est moins importante que celle attendue pour atteindre l’objectif 2030. Elle doit donc être renforcée sur les secteurs présentant les plus fortes contributions (Agricole et Résidentiel).
Particules - PM2.5
La baisse amorcée des émissions de PM2,5 est plus importante que celle attendue et doit être poursuivie pour atteindre l’objectif de réduction 2030.
Ammoniac - NH3
La baisse amorcée des émissions de NH3 est plus importante que celle attendue et l’objectif à l’horizon 2030 est atteint. Cette tendance à la baisse doit être néanmoins maintenue sur la région.