Quelle qualité de l'air en région Hauts-de-France ?
Quelle qualité de l'air en région Hauts-de-France ?
Retrouvez sur cette page les données qualité de l'air de la région Hauts-de-France des dernières années.
L'air au quotidien
- Quels ont été les indices de la qualité de l'air ?
- Combien d'épisodes de pollution a connu la région ?
Quels principaux polluants ai-je respirés ?
- NOX, O3, PM10, PM2.5 qu'est-ce que c'est ?
- Visualisez les cartes de concentrations ?
- Quelles évolutions des concentrations depuis 10 ans ?
- Les valeurs mesurées respectent-elles la réglementation ?
Quels sont les polluants émis ?
- Quelles émissions par secteur ?
- Quelle évolution des quantités émises depuis 2008 ?
L'air au quotidien
- Quels ont été les indices de la qualité de l'air ?
- Combien d'épisodes de pollution a connu la région ?
Quels principaux polluants ai-je respirés ?
- NOX, O3, PM10, PM2.5 qu'est-ce que c'est ?
- Visualisez les cartes de concentrations ?
- Quelles évolutions des concentrations depuis 10 ans ?
- Les valeurs mesurées respectent-elles la réglementation ?
Quels sont les polluants émis ?
- Quelles émissions par secteur ?
- Quelle évolution des quantités émises depuis 2008 ?
Quelle qualité de l'air au quotidien ?
L'indice Atmo
L'indice de la qualité de l'air est calculé quotidiennement, pour chacune des 3790 communes de la région, à partir de 5 polluants (dioxyde d’azote NO2, ozone O3, dioxyde de soufre SO2, particules PM10 et PM2.5). Cet indice journalier est représentatif de la pollution ambiante, dite "pollution de fond". Il ne prend pas en compte les phénomènes de proximité (automobile et industrielle), ni les polluants non réglementés, les particules ultrafines ou les pollens.
L'indice Atmo est calculé de la même manière par chaque observatoire de l'air en France.
Pour chacun de ces polluants, un sous-indice est calculé sur une échelle de 1 (bonne qualité de l'air) à 6 (extrêmement mauvaise). Le plus élevé de ces 6 sous-indices détermine l'indice Atmo de la journée.
Les tendances régionales
1er : l’indice moyen majoritairement présent
Le département du Pas-de-Calais et particulièrement le littoral (Communauté de Communes Terres des 2 Caps) est marqué par un nombre plus important de journées d’indice moyen.
2ème : l’indice dégradé
Le nombre de journée d’indice dégradé suit un gradient Nord-Ouest / Sud-Est. Cela est en parti lié aux concentrations en ozone plus importantes au sud de la région qui sont responsables de nombreuses journées d’indice dégradé. Les maxima sont enregistrés sur les territoires de la Communauté de Communes du Canton de Charly-sur-Marne et la Communauté d'Agglomération de la région de Château-Thierry.
3ème : l’indice mauvais
Il est établi dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais et plus particulièrement sur la Métropole lilloise et le bassin minier.
4ème : l’indice bon
Il est d’avantage présent sur les départements de l’Aisne et de la Somme et plus particulièrement sur les territoires de la Communauté de Communes Thiérache Sambre et Oise et de la Communauté de Communes du Pays du Vermandois.
5ème : l’indice très mauvais
Un nombre maximal de 3 jours a été enregistré sur plusieurs communes du bassin minier (Nord et Pas-de-Calais). Il est à noter que les départements de la Somme, de l’Oise et de l’Aisne ne présentent aucune journée d’indice très mauvais.
6ème : l’indice extrêmement mauvais arrive en dernière position
1 journée enregistrée sur 3 communes de la Métropole Européenne de Lille en lien avec les concentrations en particules PM2.5. Sur le reste des communes de la région, aucune journée d’indice extrêmement mauvais n’a été enregistrée.
1er : l’indice moyen majoritairement présent
Une partie de la Côte d’Opale, entre Boulogne-sur-Mer et Calais (Pas-de-Calais), et la région d’Abancourt (Oise) sont les territoires les plus marqués par cet indice.
2ème : l’indice dégradé
Les territoires les plus touchés par une qualité de l’air dégradée sont le bassin minier (Douaisis et Valenciennois), le Dunkerquois, l’Aisne et la frontière sud de la région Hauts-de-France.
3ème : l’indice mauvais
La qualité de l’air a été mauvaise principalement sur la Métropole Lilloise et ses territoires frontaliers, le sud de l’Oise et les secteurs proches de Dunkerque (Nord) et d’Amiens (Somme).
4ème : l’indice bon
Il s'est établi majoritairement dans l’Aisne. A noter que 15 communes du Nord et de la Somme n’ont présenté aucun indice bon.
5ème et 6ème : l'indice très mauvais et extrêmement mauvais
Seules 28 communes ont été concernées par un indice de la qualité de l’air très mauvais, regroupées sur 3 intercommunalités : la Communauté Urbaine de Dunkerque (Nord), la Métropole Européenne de Lille (Nord) et la Communauté d’Agglomération Grand Calais Terres & Mers (Pas-de-Calais).
Deux communes, Coudekerque-Branche et Dunkerque (Nord) ont présenté durant une seule journée un indice de la qualité de l’air extrêmement mauvais.
Épisodes de pollution dans la région
23 journées d’épisodes de pollution ont été enregistrées sur la région Hauts-de-France pour l’année 2022
Polluants concernés
2 polluants sont concernés par des épisodes de pollutions en 2022 : les particules en suspension PM10 et l’ozone O3.
Aucun épisode de pollution n’est enregistré pour le dioxyde de soufre SO2 et dioxyde d’azote NO2 en 2022.
Niveaux déclenchés
- 22 journées de dépassement du niveau d’information et de recommandation
- 1 journée de dépassement du niveau d’alerte
Répartition spatiale
Sur les cinq départements des Hauts-de-France, seuls quatre départements enregistrent des journées d’épisodes (pas d’épisode dans l’Aisne).
Le Nord est le département ayant eu le plus de journées d’épisode en 2022 : 19 jours
L’Aisne est le département ayant eu le moins de journées d’épisode en 2022 : 0 jour
Le Nord est le seul département présentant une journée de dépassement du niveau d’alerte.
Répartition temporelle
Concernant les particules PM10, le plus grand nombre de jours d’épisodes observés en 2022 a eu lieu au mois de mars (11 jours). Le mois de janvier enregistre 3 jours, et le mois de décembre 4 jours dont un jour où le niveau d’alerte a été déclenché. Le mois de juillet n’enregistre qu’un seul jour d’épisode. La période hivernale (décembre à mars) est en général marquée par une utilisation du chauffage plus importante ainsi que la reprise des activités agricoles.
Pour ce qui est de l’ozone O3, les épisodes sont observés aux mois de juin qui enregistre 2 jours, juillet et août qui enregistrent chacun 1 jour. Cette période est en général favorable à la formation de l’ozone en lien avec les journées qui sont de plus en plus ensoleillées.
Evolution pluriannuelle
Les journées d’épisodes de pollution en 2022 augmentent par rapport à l’année 2021.
Il est à noter qu’aucun n’épisode concernant l’ozone n’avait été observé en 2021. L’année 2022 enregistre toutefois moins de journées d’épisodes que l’année 2020. Globalement cette augmentation peut être expliquée par des conditions météorologiques plus favorables à l’accumulation des polluants atmosphériques qu’en 2021.
12 journées d’épisodes de pollution sur la région Hauts-de-France en 2021
Polluants concernés
Seules les particules PM10 sont concernées par des épisodes de pollution pour l’année 2021.
Aucun épisode de pollution en ozone, dioxyde de soufre et dioxyde d’azote n’a été déclenché en 2021.
Niveaux déclenchés
- 11 journées de dépassement du seuil d’information et de recommandation (PM10)
- 1 journée de dépassement du seuil d’alerte (PM10)
Répartition spatiale
Le Nord est le département ayant eu le plus de journées d’épisode en 2021 : 8 jours
L’Aisne est le département ayant eu le moins de journées d’épisode en 2021 : 4 jours
Le Nord est le seul département présentant une journée de dépassement du seuil d’alerte.
Répartition temporelle
10 des 12 journées d’épisodes aux particules PM10 ont eu lieu au cours des 4 premiers mois de l’année 2021, en lien avec l’utilisation plus importante du chauffage ainsi que de la reprise des activités agricoles sur cette période.
Evolution pluriannuelle
Après une augmentation progressive du nombre de jours d'épisodes de pollution entre 2017 et 2019 (51 jours atteints), l'année 2021, avec 12 journées de pollution, s'inscrit dans la baisse déjà amorcée à partir de 2020.
Cette baisse peut s'expliquer par :
- des conditions météorologiques hivernales-printanières perturbées, favorables à la bonne dispersion des polluants atmosphérique (forte diminution du nombre d'épisode de pollution lié aux particules PM10 en 2021 alors que de nombreux épisodes sont déclenchés à cette période).
- des conditions météorologiques estivales instables, peu propices à la production photochimique d’ozone (absence d’épisode de pollution lié à l'ozone en 2021, une première dans l'historique depuis 2017, ces épisodes ont souvent lieu entre les mois de juin et d'août).
Les polluants respirés
Une concentration de polluants, qu’est-ce que c’est ?
Les concentrations qualifient l’air que l’on respire. Elles correspondent à des quantités de polluants présents dans l’atmosphère exprimées en masse par mètre cube d’air. Il existe 2 principaux moyens pour les déterminer :
- la mesure en un point précis du territoire, via les mesures des stations de surveillance de la qualité de l’air, qui permet de connaître en temps réel ou en différé les concentrations d’un polluant donné,
l’estimation par la modélisation (modèle fine échelle régionale), qui permet d’avoir une cartographie de l’état de la qualité de l’air sur l’ensemble du territoire pour un polluant donné, via les cartes horaires, journalières et annuelles de la qualité de l’air.
4 principaux polluants vous sont présentés dans la suite de ce bilan :
- Le dioxyde d’azote NO2 : gaz toxique qui pénètre profondément dans les poumons et irrite les bronches. C’est un polluant dit « local », ses concentrations varient fortement d’une station de mesure à une autre. Le dioxyde d’azote est un polluant primaire (émis directement par des sources identifiées) et est un bon traceur du trafic routier.
- L'ozone O3 : gaz qui provoque de la toux, des altérations pulmonaires et des irritations oculaires. C’est un polluant dit « régional » car il peut se transporter sur de longues distances, ses concentrations sont relativement homogènes sur une large zone. Ce polluant secondaire n’est pas émis directement par des sources mais formé, à travers des réactions chimiques, à partir d’autres polluants primaires dans l’atmosphère. L’ozone troposphérique (du sol à environ 10 km d’altitude) nuit à la santé et la végétation, il n’est pas à confondre avec l’ozone stratosphérique qui filtre les rayons UV néfastes du soleil (couche d’ozone). Il s’agit de la même espèce chimique mais située à des altitudes différentes (troposphère et stratosphère).
- Les particules sont des éléments solides et/ou liquides en suspension dans l’air issues de sources anthropiques et naturelles. C’est un mélange complexe d’espèces chimiques (carbone suie, composés organiques/inorganiques, métaux, etc.) d’origine primaire (directement émises) et secondaire (formées par réaction dans l’atmosphère). La durée de vie relativement longue et la multiplicité des sources rendent difficile l’origine des particules. Cependant certains traceurs chimiques permettent d’appréhender la prédominance de certains secteurs émetteurs (agriculture, résidentiel, transports routiers, etc.). Les particules ont des concentrations relativement homogènes sur la région en raison de leurs sources multiples. Certaines particules peuvent avoir des propriétés mutagènes et cancérigènes selon leur composition et leur taille.
- Les particules PM10 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 10 micromètres.
- Les particules PM2.5 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 2.5 micromètres.
Valeurs réglementaires
Elles sont définies dans des directives européennes qui sont déclinées en droit français par des décrets ou des arrêtés.
Valeur Limite : valeur réglementaire à ne pas dépasser, afin d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé ou l’environnement
Valeur Cible : valeur réglementaire à atteindre dans un délai donné, afin d’éviter, de prévenir ou de réduire les effets nocifs sur la santé ou l’environnement
Objectif Long terme - OLT : niveau à atteindre à long terme et à maintenir, afin d’assurer une protection efficace de la santé
Objectif de qualité : niveau à atteindre à long terme et à maintenir, afin d’assurer une protection efficace de la santé et de l’environnement
Recommandation OMS - Organisation Mondiale de la Santé : recommandation au-delà de laquelle une exposition de courte durée présente un risque pour la santé humaine
Dioxyde d'azote - NO2
Le niveau moyen régional pour les concentrations de dioxyde d’azote NO2 est de 8 µg/m3 :
- Au regard de la modélisation, la valeur limite annuelle (40 µg/m3) est dépassée sur et localement en proximité des autoroutes et des axes routiers majeurs.
- Moins de 100 personnes sont exposées à des dépassements de la valeur limite annuelle.
- 64 % de la population régionale est exposée à des concentrations supérieures à la recommandation de l’OMS (10 µg/m3).
Les concentrations moyennes en dioxyde d’azote ont diminué de 36 % entre 2013 et 2022, en lien avec la réduction globale des émissions régionales. L’année 2020 a été marquée par une baisse plus importante engendrée par la réduction du trafic routier. Depuis 2021, les niveaux de dioxyde d’azote sont stables avec une moyenne à 14 µg/m3.
Aucun dépassement de la valeur limite en moyenne annuelle n’a été enregistrée depuis 2013.
Ozone (O3)
On compte entre 6 et 17 jours de dépassement sur la région (120 µg/m3 en maximum journalier de la moyenne glissante sur 8h en moyenne sur 3 ans) :
- Au regard de la modélisation, la valeur cible pour la protection de la santé est respectée (25 jours autorisés sur 3 ans).
- Aucune population n’est exposée au dépassement de la valeur cible pour la protection de la santé.
- L’objectif à long terme de protection de la santé est dépassé (aucune journée autorisée par an) sur toute la région et 100 % de la population régionale y est exposée.
Les concentrations moyennes en ozone ont augmenté de 15 % entre 2013 et 2022.
Cette hausse, qui est aussi observée à l’échelle nationale, est en partie liée à l’élévation des températures propices à la formation photochimique de l’ozone en périodes estivales. Lors des années 2016 et 2021, les concentrations ont chuté à cause de saisons estivales moins ensoleillées.
Il n’existe pas de valeur réglementaire pour la moyenne annuelle de l’ozone.
Particules PM10
Les particules PM10 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 10 micromètres.
Le niveau moyen régional pour les concentrations de particules PM10 est de 16 µg/m3 :
- Au regard de la modélisation, la valeur limite annuelle (40 µg/m3) est dépassée dans l’enceinte de certaines installations industrielles et le long ou à proximité d’axes routiers structurants.
- Moins de 100 personnes sont exposées à des dépassements de la valeur limite annuelle.
- 90% de la population régionale est exposée à des concentrations supérieures à la recommandation de l’OMS (15 µg/m3).
Les concentrations moyennes en particules en suspension ont baissé de 21 % entre 2013 et 2022, en lien avec la baisse des émissions régionales. Cette diminution s’est faite en deux temps : entre 2013 et 2016 (-17 % en moyenne) et entre 2018 et 2020 (-14 % en moyenne). Depuis 2020, les niveaux de PM10 sont stables avec des concentrations autour de 19 µg/m3.
Aucun dépassement de la valeur limite en moyenne annuelle n’a été enregistrée depuis 2013.
Néanmoins, la seconde valeur limite (50 µg/m3 en moyenne journalière à ne pas dépasser plus de 35 jours par an) a été dépassée pour la dernière fois en 2013 sur 1 station de la région.
Particules PM2,5
Les particules PM2.5 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 2.5 micromètres.
Le niveau moyen régional pour les concentrations de particules PM2.5 est de 10 µg/m3 :
- Au regard de la modélisation, la valeur limite annuelle (25 µg/m3) est dépassée dans l’enceinte de certaines installations classées pour la protection de l’environnement et sur les axes routiers à fort trafic.
- Aucune population n’est exposée à des dépassements de la valeur limite annuelle.
- 100 % de la population régionale est exposée à des concentrations supérieures à la recommandation de l’OMS (5 µg/m3).
Les concentrations moyennes en particules fines ont baissé de 35 % entre 2013 et 2022, en lien avec la baisse des émissions régionales. Elles se sont stabilisées depuis 2021 avec une moyenne autour de 11 µg/m3.
Aucun dépassement de la valeur limite en moyenne annuelle n’a été enregistrée depuis 2013.
Dioxyde d'azote - NO2
Niveau moyen régional des concentrations de dioxyde d’azote (NO2) : 8 µg/m3
La valeur limite annuelle (40 µg/m3) est dépassée sur les autoroutes et les axes routiers majeurs.
Aucune population n’est exposée à des dépassements de la valeur limite annuelle.
73 % de la population régionale est exposée à des concentrations supérieures à la recommandation de l’OMS (10 µg/m3).
La moyenne des concentrations en dioxyde d’azote a diminué de 33 % entre 2012 et 2021 (en partie liée à la baisse des émissions régionales).
La forte baisse mesurée en 2020 est attribuable aux mesures de restrictions des déplacements lors des confinements causés par la pandémie de Covid-19. Un léger regain des concentrations est à noter pour 2021.
Aucun dépassement de la valeur limite en moyenne annuelle n’a été enregistré depuis 2012.
Ozone - O3
Nombre de jours de dépassement de l'OLT santé* de l'ozone (O3) : entre 4 et 18 jours
* OLT santé : Objectif Long Terme de protection de la santé (120 µg/m3 en maximum journalier de la moyenne glissante sur 8h)
Aucune population n’est exposée au dépassement de la valeur cible pour la protection de la santé.
L’objectif à long terme de protection de la santé est dépassé sur toute la région et 95% de la population régionale y est exposée.
Pour information, la valeur cible pour la protection de la santé (moyenne sur 3 ans de l'OLT santé) est quant à elle, respectée.
La moyenne des concentrations en ozone a augmenté de 9 % entre 2012 et 2021 (en partie liée à des conditions météorologiques, notamment estivales, de plus en plus propices à la formation photochimique de l’ozone.
Lors des années 2016 et 2021, les concentrations ont chuté à cause de saisons estivales peu ensoleillées.
Particules PM10
Les particules PM10 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 10 micromètres.
Niveau moyen régional des concentrations de particules PM10 : 16 µg/m3
La valeur limite annuelle (40 µg/m3) est dépassée en proximité d’importantes installations industrielles et le long d’axes routiers structurants.
Aucune population n’est exposée à des dépassements de la valeur limite annuelle.
82 % de la population régionale est exposée à des concentrations supérieures à la recommandation de l’OMS (15 µg/m3).
La moyenne des concentrations en particules PM10 a diminué de 25 % entre 2012 et 2021 (en partie liée à la baisse progressive des émissions régionales).
Aucun dépassement de la valeur limite en moyenne annuelle n’a été enregistré depuis 2012.
Particules PM2,5
Les particules PM2.5 sont des ensembles de particules inférieures ou égales à 2.5 micromètres.
Niveau moyen régional des concentrations de particules PM2.5 : 10 µg/m3
La valeur limite annuelle (25 µg/m3) est dépassée dans l’enceinte de certaines installations classées pour la protection de l’environnement et le long d’axes routiers à fort trafic.
Aucune population n’est exposée à des dépassements de la valeur limite annuelle.
100 % de la population régionale est exposée à des concentrations supérieures à la recommandation de l’OMS (5 µg/m3).
La moyenne des concentrations en particules PM2.5 a diminué de 42 % entre 2012 et 2021 (en partie liée à la baisse marquée des émissions régionales).
Aucun dépassement de la valeur limite en moyenne annuelle n’a été enregistré depuis 2012.
Les concentrations de polluants face à la réglementation
Qu'est-ce que la réglementation sur l'air ambiant ?
Ce sont des valeurs de qualité de l’air ambiant, soit une limite quantitative d’un polluant dans l’air.
L’Union Européenne (UE) publie via des directives européennes les valeurs de qualité de l’air ambiant. Le Parlement Européen définit des valeurs réglementaires sur la pollution en air ambiant dans des directives, qui sont déclinées en droit français par des décrets ou des arrêtés. Ces textes imposent une évaluation de la qualité de l’air sur la base de méthodes et critères communs et fixent des objectifs sanitaires et environnementaux, dont des valeurs contraignantes de concentrations à ne pas dépasser. En cas de non-respect des directives, l'Etat membre s'expose à des sanctions de la part de l'Union Européenne.
En 2022
3 polluants ne respectent pas les valeurs réglementaires :
- Particules PM2.5 : l'objectif qualité n'est pas respecté
- Ozone O3 : l'objectif long terme n'est pas respecté
- Nickel : la valeur cible n'est pas respectée
Quel bilan ?
Le respect des valeurs réglementaires en région Hauts-de-France depuis 10 ans
La mesure annuelle de polluant est représentative uniquement si le taux de couverture des données horaires associé est valide. Les valeurs réglementaires pour un territoire sont donc fonction de la validité des mesures.
Le nickel (Ni) fait l'objet d'un dépassement de la valeur cible en 2022 dans les Hauts-de-France. Ce dépassement est récurrent sur la CA Béthune Bruay Artois Lys Romane à Isbergues depuis le début des mesures en 2016.
La valeur cible du benzo[a]pyrène (B[a]P]) n’a pas été respectée en 2017 sur la CU Dunkerque.
L’ozone (O3) dépasse l’objectif long terme depuis les 10 dernières années. La valeur cible a également été dépassée en 2019 (Nord) et 2020 (Nord et Pas-de-Calais) dans les Hauts-de-France. Ce sont les territoires de la CA de la Porte du Hainaut, de Douaisis Agglo, de la CC Cœur de l’Avesnois et de la CU Arras qui ont été concernés ces années.
Les particules en suspension (PM10) ont fait l’objet d’un dépassement de la valeur limite journalière (50 µg/m3 à ne pas dépasser plus de 35 jours par an) en 2013. Ce dépassement s’est traduit par la mise en place d’un Plan de Protection de l’Atmosphère dans l’ex-région Nord-Pas-de-Calais (en cours de révision) ainsi que dans la région de Creil (en cours d’évaluation). Depuis 2014, aucun dépassement n’a été constaté et l’objectif de qualité est respecté.
Concernant les particules fines (PM2.5), l’objectif de qualité est dépassé sur une grande partie de la région Hauts-de-France depuis 2013.
Pour les autres polluants mesurés sur la région, aucun dépassement des valeurs réglementaires n’a été constaté sur les 10 dernières années :
- Arsenic (As)
- Benzène (C6H6)
- Cadmium (Cd)
- Monoxyde de carbone (CO)
- Dioxyde d’azote (NO2)
- Plomb (Pb)
- Dioxyde de soufre (SO2)
Quels sont les polluants émis ?
Les émissions, c’est quoi ?
Quelle différence avec les concentrations de polluants ?
Les émissions de polluants correspondent aux quantités de polluants directement rejetées dans l'atmosphère par différentes sources. Elles sont estimées par Atmo Hauts-de-France pour une année donnée et sont exprimées en tonnes (années disponibles 2008, 2010, 2012, 2015, 2018 et 2020).
Chaque secteur possède des sources d’émissions spécifiques en fonction de son activité mais une source peut émettre plusieurs types de polluants.- Les concentrations de polluants caractérisent la qualité de l'air que l'on respire indépendamment de leur source d’émission, et qui s'expriment le plus souvent en microgrammes par mètre cube (µg/m3).
Émissions par secteur
Les émissions sont estimées par Atmo Hauts-de-France pour une année donnée et sont exprimées en tonnes (années disponibles 2008, 2010, 2012, 2015, 2018 et 2020). Chaque secteur possède des sources d’émissions spécifiques en fonction de son activité. Une source peut émettre plusieurs types de polluants.
La répartition sectorielle des émissions en région Hauts-de-France
Oxydes d’azote NOx : 74,1 kilotonnes produites en 2020
- 1er émetteur : transports routiers (40 % du total des émissions de NOx)
- 100 % des émissions de ce secteur sont liées à la combustion de carburant
- 2nd émetteur : industrie (22 % du total des émissions de NOx)
- Les sources sont multiples : combustion d’énergies, procédés énergétiques, engins spéciaux, etc.
Particules PM10 : 24,7 kilotonnes produites en 2020
- 1er émetteur : agriculture (35 % du total des émissions des PM10)
- 90 % des émissions de ce secteur sont liées au travail de la terre, les récoltes et le passage des engins agricoles
- 2nd émetteur : résidentiel (26 % du total des émissions des PM10)
- 78 % des émissions de ce secteur ont pour origine l’utilisation du chauffage au bois
Particules PM2.5 : 14,7 kilotonnes produites en 2020
- 1er émetteur : résidentiel (43 % du total des émissions des PM2.5)
- 78 % des émissions de ce secteur ont pour origine l’utilisation du chauffage au bois.
- 2nd émetteur : industrie (19 % du total des émissions des PM2.5)
- 55 % des émissions liées aux procédés énergétiques
Ammoniac NH3 : 38,7 kilotonnes produites en 2020
- 1er émetteur : agriculture (96 % du total des émissions d’ammoniac)
- 69 % des émissions liées à l’utilisation des engrais azotés sur les cultures.
Objectifs régionaux
Le Plan national de Réduction des Emissions de Polluants Atmosphériques (PREPA) fixe à l’échelle nationale des objectifs de réduction à l’horizon 2030 (par rapport à 2005) pour 5 polluants. Ces objectifs, déclinés sur la région des Hauts-de-France, sont comparés aux évolutions observées sur la période 2005-2020 pour 4 polluants : NOx, PM10, PM2.5 et NH3.
Rappel des objectifs du PREPA :
- Dioxyde de soufre SO2 : - 77 %
- Oxydes d’azote NOx : - 69 %
- Composés organiques volatiles non méthanique COVnM : - 52 %
- Ammoniac NH3 : - 13 %
- Particules PM2.5 : - 57 %*
* Utilisation de l’objectif PM2.5 pour les PM10 (pas d’objectif défini au niveau national)
Évolution des émissions
Dioxyde d'azote - NOx
La baisse amorcée des émissions de NOx est plus importante que celle attendue pour atteindre l’objectif défini pour 2030. Cette tendance doit donc être poursuivie sur les prochaines années..
Particules - PM10
La baisse amorcée des émissions de PM10 est moins importante que celle attendue pour atteindre l’objectif 2030. Elle doit donc être renforcée sur les secteurs présentant les plus fortes contributions (Agricole et Résidentiel).
Particules - PM2.5
La baisse amorcée des émissions de PM2,5 est plus importante que celle attendue et doit être poursuivie pour atteindre l’objectif de réduction 2030.
Ammoniac - NH3
La baisse amorcée des émissions de NH3 est plus importante que celle attendue et l’objectif à l’horizon 2030 est atteint. Cette tendance à la baisse doit être néanmoins maintenue sur la région.
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